Ronda (province de Malaga)

Après Grenade et l’Alhambra, nous reprenons la route et traversons la province de Malaga, à Ronda plus précisément . Nous constatons que les paysages sont arides. Nous profitons de ce décor pour sortir des sentiers battus et s’enfoncer dans les contrées andalouses qui donnent une touche plus véridique à ce voyage avant d’arriver à notre prochaine étape, Ronda.

Après un détour à Antéquera où nous faisons halte, nous en profitons pour visiter l’Alcazabar. Ensuite une petite escapade par le site géologique d’El Torcal puis par le spot d’escalade de renommée internationale El Chorro nous conduisent à l’hôtel qui ressemble plus à un ranch en plein milieu de la pampa qu’à un hôtel. Ici pas un bruit sauf celui des troupeaux de moutons qui nous bercent de leur bêlement et du son assourdi de leur cloche.

Ronda

Le lendemain matin, nous visitons Ronda. Elle a pour particularité d’avoir les deux parties de la ville scindées par une faille impressionnante. Le pont qui les relie, est tout aussi impressionnant. Dans le fond coule tranquillement l’El Tojo. Conséquence de quoi un des côtés de la ville est arrêté par des falaises sur lesquelles des maisons défient les lois de la gravité. Ces maisons sont principalement bourgeoises et l’empreinte nasride est toujours présente. Nous en profitons pour visiter l’une d’entre elles mais nous avons la forte sensation de s’être fait arnaquer. Nous pénétrons dans la demeure via le patio qui est couvert par une véranda. Celle-ci doit permettre en hiver d’avoir un espace éclairé tout en restant agréablement tempéré. Nous débouchons ensuite sur une vaste salle qui devait servir de salle de réception. Dans son prolongement nous arrivons sur la terrasse. En contre bas, le vide et une belle vue sur l’autre hémisphère de la ville et sur l’impressionnant pont. Et tout ça sans accompagnement malgré une somme pas tout à fait modique.

Toreros

L’esprit Toreros continue d’habiter cette ville. Il faut dire que le célèbre toreros Pedro Romero y exerça sont art de la mise à mort. Il semblerait qu’il en tua plus de 5000. C’est carrément de l’extermination. 🙁 Cependant ce n’est pas la seule célébrité. Il y a aussi les célèbres bandoleros ( ou encore pistoleros) qui font naître le brigandage suite à la pauvreté et l’invasion française dans les années 1810. Ce romantisme, un peu décalé, fait naître des légendes autour de ces bandoleros et attire une certaine élite dont Orson Welles et surtout Hemingway qui écrit quelques lignes dans « Pour qui sonne le glas »  inspirées d’une histoire survenue dans cette région sous la dictature de Franco.

Donc si votre voyage vous amène dans cette province, visitez cette ville qui a du charme et profitez en pour pousser jusque sur la Méditerranée où je vous invite à aller voir le port de Marbella. Ici c’est le petit Saint-Tropez, la discrétion n’est pas de mise ! C’est à celui qui aura la plus belle voiture, le plus beau yacht, et je ne vous parle même pas des magasins qui vont avec, les prix ne sont même pas affichés ;-). Bon après ce petit détour saugrenu, il est temps de reprendre la route car la prochaine étape est Séville. Là on va au cœur de l’Andalousie mais ce sera dans un prochain post. Bonne lecture et à bientôt.

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