ville d’hiver et pointe de l’aiguillon

Courant mars, après un petit détour en Charente, nous sommes allés passer deux jours à Arcachon. Malgré un passage rapide il y a une trentaine d’années et encore pour découvrir la dune du Pilat, je ne connaissais pas la ville. C’est l’occasion d’y découvrir les deux quartiers, selon moi, les plus intéressants, la ville d’hiver et la pointe de l’aiguillon.

Accompagné du soleil ce court séjour se présente sous de bons hospices. Nous laissons la voiture à l’hôtel proche du casino. Nous découvrons la ville en long, en large et en travers à pied. Quatorze à quinzaine kilomètres par jour, ouf ! Dans tous les cas c’est bon pour la santé et la planète.
Si le bord de la plage est touristique, il existe deux endroits que j’invite à découvrir. Ils sortent un peu du lot et surtout de la foule.

Tout d’abord la ville dite d’hiver
Les plus fortunés y construiront de magnifiques demeures sur la ville haute désormais appelée la ville d’hiver. Elles sont lovées autour du parc mauresque. C’est avant tout un lieu de villégiature. Quelques photos ci-dessous montrent le style et le luxe d’antan. En continuant la promenade à partir du parc mauresque, nous découvrons une passerelle qui rejoint la dune Sainte Cécile à celle de Saint Paul. Ce pont tout en fer est construit en 1863. C’est l’oeuvre de Paul Régnauld aidé d’un jeune ingénieur qui sera plus connu quelques années plus tard. Je vous le donne en mille : Gustave Eiffel.

Ensuite la pointe de l’aiguillon, à l’est de la ville, a gardé un caché plus authentique mais aussi plus marin et ouvrier. Ceci lui donne un certain style beaucoup moins bling bling que les plages des Arbousiers, Pereire par exemple. Le port très proche a pris son essor avec les bancs de sardines qui, au XIXème siècle, ont permis à la ville de prospérer. Vous pourrez y découvrir les fameuses pinasses (bateaux en bois à la forme spécifique). Au bout du port une plage moins clinquante que celles citées plus haut, permet de découvrir les cabanes de pêcheurs assez colorées. Un havre de paix que les propriétaires de ces bicoques doivent apprécier en été loin de la foule de touristes.

Enfin un petit rappel historique pour préciser qu’Arcachon est une ville assez jeune puisqu’elle est sortie de terre mi XIXème. François Legallais y ouvre un établissement de bains de mer. Les gens aisés voire fortunés y viennent pour se détendre et profiter d’un climat agréable. Le lieu fait des émules car Napoléon III fait ériger la commune par décret en mai 1857. Le climat propice fait que la cité prend un essor fin 19ème et début du XXème siècles.

Bonne balade

pont de fer
colimaçon du belvédère sainte Cécile
de l’autre côté de la Gironde, les carrelets