Abbaye de Fontenay

Nous avons découvert, il y a déjà quelques années, lovée dans une vallée verdoyante et aux collines boisées, l’abbaye de Fontenay, un monastère cistercien situé dans la région de Bourgogne-Franche-Comté.

Au cours de notre pérégrination dans la région, nous passons du côté de Montbard. Nous apprenons ainsi que c’est le lieu de naissance de la mère de Saint Bernard que nous évoquerons plus loin mais aussi la ville de naissance de Georges-Louis Leclerc plus connu sous le nom de Buffon grand naturaliste du siècle des Lumières. Toutefois, là n’est pas notre propos. Revenons à l’abbaye.

Un peu d’histoire

Jeune moine, Bernard de Clairvaux se convertit à l’ordre cistercien de Saint Benoît. Il est né en 1090 et devient une figure emblématique de cet ordre qu’il fait évoluer. Il crée ce monastère en 1118 qui prendra le nom définitif de Fontenay en référence aux nombreuses sources qui drainent la vallée. Cette abbaye est considérée comme une des plus remarquables de l’architecture cistercienne dans toute l’Europe par sa conservation. Le pape Eugène III la consacre le 21 septembre 1147. De nombreux cardinaux et évêques l’assistent dans cette consécration aidés par les abbés de Clairvaux.

Dans une bulle de 1170, le pape Alexandre III confirme le monastère dans ses biens ce qui lui permettra d’élire son abbé. Cette reconnaissance permet au monastère de rayonner aux XIIe et XIIIe par le développement d’une activité métallurgique. En 1259, Saint Louis exempte l’abbaye de tout prélèvement fiscal. Dix ans après, elle devient abbaye royale. Jean II, Charles VIII et Louis XII confirmeront son statut. Malgré les aléas et autres pillages, elle restera influente jusqu’au XVIe siècle. Mais elle perd le pouvoir d’élire son abbé suite à l’instauration de la «commende»; c’est alors le début de son déclin.

Vendue en 1791, une papeterie s’y installe pendant quasiment un siècle. Un parent des frères Montgolfier la rachète en 1820 mais elle n’évoluera guère.
Elle renaît de ses cendres lorsqu’un riche banquier lyonnais, Édouard Aynard, en fait l’acquisition en 1906. Il l’a rénove ce qui permet de l’inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981. Son abbatiale, son cloître, le dortoir des moines et ses jardins en font une référence dans l’art cistercien par la sobriété et la simplicité des édifices qui la constituent.

Revenons sur Bernard de Clairvaux.

Comme je le disais au début, sa mère est née à Montbard. Bernard de Fontaine, issu d’une noble famille, naît à Fontaine-lès-Dijon en 1090.
Doué pour la littérature, il connaît la bible sur le bout des doigts. La philosophie le biberonne avec Sénèque, Tacite, mais surtout Cicéron, Virgile et Ovide. En 1112, il entre dans les ordres. En 1115, il fondera l’abbaye de Clairvaux où il demeura abbé jusqu’à sa mort en 1153. Il sera canonisé en 1170. Bernard est un personnage dont l’influence va au-delà de sa vie monastique. Papes et rois le consultent pour sa spiritualité. Ses écrits théologiques restent encore aujourd’hui une référence. Sa sagesse continue d’inspirer le monde entier.